Vous avez envie de vous reconvertir et vous en êtes à l’étape des options : vous avez des idées, vous les étudiez l’une après l’autre, l’une est bien, peut être … puis vous passez à la suivante, pour finalement revenir à la première. Pas facile ?
Cela vous occupe l’esprit depuis un moment et comme vous faites les questions et les réponses, vous finissez par tourner en rond !
Voilà, vous êtes à la croisée des chemins et vous ne savez plus dans quelle direction aller, c’est normal.
L’idée miraculeuse n’existe pas et vous le savez très bien. Arrêtez de chercher.
Plutôt que de fantasmer désespérément sur le métier idéal, changez d’optique et décalez-vous.
Réfléchissez différemment et pensez à vous, explorez vos attentes et votre relation au travail.
Bonne nouvelle : c’est en vous que vous trouverez des réponses et tout le monde peut y arriver ! Pour réussir une reconversion professionnelle il existe un moyen : changer d’optique et d’état d’esprit.
Dans cet article, on vous explique tout.
1. Trouver des compromis
90% des salariés qui s’engagent dans un changement professionnel souhaitent quitter leur emploi et pourtant très peu le font … et c’est bien parce qu’ils savent qu’ils ne peuvent pas le quitter qu’ils s’engagent dans un bilan de compétences.
Si la réflexion de la personne est trop déconnectée de son contexte, elle ne donne pas lieu à un projet réaliste. Les personnes qui s’engagent dans le changement n’ont pas toujours la possibilité de tout faire basculer dans un nouveau projet, et c’est tant mieux !
Elles aspirent à un changement, mais elles ne peuvent pas quitter leur emploi. On commence donc par explorer des zones de compromis. J’ai l’habitude de naviguer dans l’intervalle entre les aspirations du salarié et ses possibilités réelles pour faire émerger des solutions, plus ou moins transitoires, qui permettent de sortir du statut quo et de commencer à construire un avenir pas à pas.
Pour certains, réduire son temps de travail, intégrer un groupe projet ou même s’engager dans une autre activité sont des leviers qui ne révolutionnent pas tout mais permettent de retrouver de la motivation et d’avancer.
2. Faire converger les routes
J’accompagne également des salariés en concertation avec leur employeur et le bilan prend en compte également les besoins et possibilités de l’organisation pour faire se rejoindre les projets et faciliter la continuité des collaborations.
C’est le cas, par exemple, lors d’une réorganisation dans laquelle un collaborateur va trouver sa place dans une nouvelle Direction.
Cela implique de faire bouger les lignes de part et d’autre, de renégocier parfois les conditions de collaboration, amener les personnes à revoir leurs priorités pour s’adapter aux changements. Pas le choix.
Pour cela, c’est mieux de connaître la réalité de l’entreprise pour avoir une approche pragmatique. Lorsque c’est possible, communiquez sur vos aspirations avec les Services des Ressources Humaines, qui sait, cela pourra peut-être vous aider.
3. Libérer ses capacités d’action
Accompagner, c’est également permettre à la personne de s’engager, de persévérer et se mobiliser pleinement dans son objectif, autrement dit, renforcer sa capacité à agir.
Les parcours professionnels sont de plus en plus chaotiques, incertains et imprévisibles, ce qui peut donner un sentiment d’impuissance à la personne, en décourager, certaines qui en plus, culpabilisent de ne pas y arriver.
Face à l’incertitude actuelle et la difficulté à se projeter, difficile de prendre des risques, de décider et de s’engager dans un changement.
On comprend aisément le besoin de réassurance des personnes, d’avoir une garantie, d’accéder à une décision sûre et validée par un expert et par des outils magiques qui vont (enfin !) lui dire ce pour quoi ils sont faits.
A défaut de maîtriser son présent, on fantasme sur un avenir idéal, et l’on attend du bilan qu’il nous le révèle et le garantisse à 100% .
La garantie tous risques n’existe pas bien sûr, mais trouver des ressources en soi et autour de soi, dépasser ses peurs et avancer pas à pas, c’est la certitude d’arriver à un résultat. Alors comme je le dis souvent à mes clients, allez-y, ça vous amènera bien quelque part !
4. Apprivoiser l’incertitude
Dans un bilan, ni magie, ni boule de cristal, mais une relation de confiance pour impulser le premier pas, malgré l’incertitude. Ce dont il est question ici c’est de la posture du consultant : renforcer la capacité d’action, aider à s’engager, à agir sur ce qui est important, reprendre sa vie en main.
Par exemple, il est fréquent qu’un bilan amène un besoin de formation, et là, on se focalise sur ce qui manque à la personne, le diplôme nécessaire, les pré requis à justifier et elle demandera un financement qui dépend des autres et sur lequel elle n’a pas de contrôle. Cela renforce son sentiment d’impuissance et l’idée que de toute façon « il lui manque quelque chose puisqu’elle n’a pas le sacro-saint diplôme ».
On peut aussi s’appuyer sur les ressources déjà disponibles de la personne, « tel que je suis, ce qui est possible ici et maintenant pour avancer » et qui lui permettront de faire un stage, de rencontrer des professionnels et de s’engager dans des actions sur lesquelles elle a la main.
Accompagner un individu dans son projet professionnel c’est cela, développer ses aptitudes à choisir, agir, renforcer son autonomie pour naviguer dans l’incertitude et franchir les obstacles, en s’appuyant sur ses forces.
5. Miser sur ses forces
Miser sur les forces de la personnes et lui révéler ses compétences, ses réussites, ses qualités et potentialités. Placé en situation de réussite, l'individu accroît ses habiletés, ce qui favorise l'estime de soi, la confiance et l'initiative.
Le Bilan de compétences permet de mieux se connaître et c’est ma contribution que de faire émerger ces talents. Au travers des séances, j’aime par-dessus éclairer l’autre sur ce qu’il sait faire, le voir s’épanouir en même temps qu’il se réapproprie ses talents.
Cette étape est décisive pour la suite, une fois rassurée et confortée sur ses ressources mises à jour, la personne ira plus facilement de l’avant.
6. Être acteur du changement
Enfin, Dans chaque accompagnement il y a avant tout une personne. Un bilan de compétences doit lui permettre de construire un projet, et pour pouvoir le réaliser, elle doit aussi souvent se réinventer pour changer.
Intégrés dans le bilan, je propose des séances de préparation au changement qui permettent de lever les freins au changement. Concrétiser un projet, c’est en premier lieu déblayer tout ce qui fait obstacle pour avancer, qui sont souvent des peurs ou des croyances et se projeter dans une nouvelle situation. On le sait, « très souvent un changement de soi et plus nécessaire qu’un changement de situation ». A. C. Benson.
Comentários